La constitution d’une Société Civile de Moyens (SCM) permet la mise en commun de biens (locaux, véhicules), pour les membres d'une même profession. Les associés peuvent ainsi obtenir une réduction des frais d'exercice.
Ce type de société est un moyen judicieux pour réaliser des économies de moyens parfois conséquents, et facilite l’exercice de l’activité individuelle de chaque associé. Il n’y a ni partage de bénéfices, ni de clientèle, seulement des contributions aux frais communs (L 29 novembre 1966 art. 36).
Le statut juridique de la SCM est destiné aux professions libérales réglementées ou non. Les
membres restent totalement indépendants.
L’objet social de la SCM ne correspond pas à l’exercice de la profession, mais seulement à la
prestation de services ou à la fourniture de moyens matériels (personnels, locaux, services
comptables, informatiques, etc.).
Les moyens sont ainsi mis à disposition de l’ensemble des associés et sont répartis sous forme
de dépenses communes.
Une Société Civile de Moyens est constituée d’au moins 2 associés et n’a pas de limite en terme
de nombre.
Membres d’une ou de plusieurs professions libérales (réglementées ou non), qu’il s’agisse de
personnes physiques exerçant à titre individuel, ou de personnes morales (Association ou SCP ou
SEL), les associés peuvent exercer, ou non, la même activité. Toutefois, si leurs activités
libérales sont différentes, elles doivent rester similaires. En conséquence de quoi, un médecin
ne pourra pas s'associer avec un avocat.
Le gérant peut être associé ou non, en qualité de personne physique ou morale. Le mandataire
social peut exercer seul. Toutefois, la gérance peut être confiée à plusieurs gérants.
Si les statuts ne font pas mention de la nomination d’une gérance, les associés seront alors
réputés gérants.
Qu’il soit associé ou non, le gérant est soumis au régime social des travailleurs non-salariés
(TNS).
Aucun capital minimum n’est requis lors d’une création d’une Société Civile de Moyens. Le
capital social est généralement constitué sous forme d’apports en nature ou en numéraire.
L’apport de capitaux en industrie n’a pas lieu d’être, dans la mesure où il est envisagé pour
des sociétés à caractère professionnel, ce qui n’est pas le cas dans le cadre d’une SCM.
Créer une Société Civile de Moyens implique le fait qu’il n’existe pas de responsabilité
limitée. Les associés ont une responsabilité Indéfinie et conjointe mais non-solidaire.
Le ou les gérants ont, quant à eux, tous les pouvoirs pour agir au nom de la société, mais aussi
la responsabilité civile et pénale en cas de faute de gestion.
Les statuts sont librement définis entre associés. Ils devront idéalement définir les modalités de répartitions de dépenses entre la société et les associés, la nomination d’un mandataire social et la définition de son champ d’action, la cession et/ou transmission de parts sociales, les assemblées générales, etc.
L’ensemble des décisions sont votées lors des Assemblées Générales (AG). Les associés doivent être présents ou se faire représenter afin de valider leur vote, notamment lors des AG Ordinaires.
L'impôt sur les sociétés est inenvisageable, dans la mesure où la forme juridique de la SCM est soumise aux règles applicables des BNC (Bénéfices Non Commerciaux) et aux BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
Les SCM sont imposées sur les bénéfices et dans la plupart des cas redevables de la TVA. Les exceptions concernent les associés eux-mêmes, et leur propre exonération de TVA.
La SCM est imposée sur la CFE, de la même manière que les autres Sociétés Civiles Professionnelles (SCP) ou tout autre regroupement de professionnels en activité libérale.
Les associés sont imposables et soumis à l’impôt sur le revenu, sur la part des bénéfices acquis, ainsi que sur les revenus issus de leur activité professionnelle. Ils ont cependant des bénéfices déductibles, tels que les montants versés à la SCM dans le cadre des dépenses engagées pour leur activité professionnelle. Par ailleurs, la taxe professionnelle est établie au nom des associés.
Les associés ont l’obligation d’exercer une profession libérale, qu’elle soit réglementée ou
non. De ce fait, les SCM séduisent les médecins, infirmiers, professionnels du droit ou
kinésithérapeutes, car elles permettent de regrouper leurs moyens matériels et d’en réduire les
coûts.
Peu de statuts juridiques offrent cette possibilité, ce qui place la Société Civile de Moyen au
rang de société un peu hors norme, de par son objectif principal : le partage des coûts
matériels et la facilité de chaque membre à exercer son activité professionnelle.
La gestion commune des biens matériels, tels que les locaux, le matériel, le personnel, les
diverses cotisations courantes évite aux professionnels d’avoir des frais qu’ils n’auraient pu
supporter en restant seuls.
Par ailleurs, ce statut très particulier permet aux associés de conserver leurs statuts de
travailleurs indépendants, malgré la mise en commun des aspects matériels. La clientèle n’est
par exemple pas partagée entre associés.
Une Société Civile de Moyens présente de nombreux avantages pour les associés.
Les SCM ne présentent que peu d’inconvénients.
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